La Régie de l’Eau Bordeaux Métropole s’engage dans une gestion patrimoniale exemplaire de ses réseaux. Découvrez une visite d’un chantier A3DV dans les rues de Bordeaux.
35 chiffres clés sur les eaux usées et pluviales à connaitre en 2023 pour la France
Les techniques d’assainissement évoluent en permanence, les réseaux d’eau ont commencé à se développer vers la fin du 19ème siècle.
Avec des réseaux d’assainissement âgés de plus de 70 ans pour certains, leur rythme moyen de renouvellement, actuellement de 0,6% par an, devient insuffisant face à leur vieillissement.
Le rôle des réseaux d’assainissement
Le service public d’assainissement collectif (SPAC) est le service chargé de la collecte, du transport, du traitement et du rejet des eaux usées domestiques dans les zones où il existe un réseau public d’égout.
Les réseaux d’assainissement jouent un rôle crucial en France.
Ils sont essentiels pour collecter et traiter les eaux usées afin de préserver la santé publique et l’environnement.
Les réseaux d’assainissement permettent de collecter les eaux usées domestiques, industrielles et « pluviales », puis de les acheminer vers les stations d’épuration où elles sont traitées avant d’être rejetées dans les cours d’eau ou utilisées à des fins d’irrigation.
Cela contribue à prévenir la pollution de l’eau et à protéger la biodiversité aquatique.
Les réseaux d’assainissement sont donc indispensables pour assurer la qualité de l’eau et la préservation de l’environnement en France (et dans le monde).
Les cours d’eau possèdent une capacité intrinsèque d’autoépuration, bien que cela puisse avoir des conséquences sur la vie aquatique, car l’oxygène présent dans la rivière est consommé.
Toutefois, lorsque les déversements de polluants excèdent la capacité d’auto-purification de la rivière, cela peut provoquer une dégradation de l’écosystème à long terme.
Il existe 2 grands types d’assainissement :
- L’assainissement collectif (réseau de collecte et station de traitement des eaux usées). Les réseaux publics d’assainissement collectif sont à 95 % séparatifs, c’est‐à‐dire qu’ils ne recueillent et transportent que les eaux usées. Les 5 % restants, dits unitaires, collectent les eaux usées et les eaux de pluie.
- L’assainissement non collectif (ou individuel ou autonome).
On distingue trois principaux systèmes d’assainissement individuel :
- Les fosses toutes eaux (anciennement fosse septique)
- La phytoépuration (système d’épuration par les plantes)
- Les dispositifs compacts (micro-stations d’épuration et filtres compacts)
Les structures des réseaux d’assainissement
En 2021, la France compte dans sa base de données 22 113 agglomérations d’assainissement comprenant 22 613 stations de traitement des eaux usées (STEU) qui représentaient une charge globale de 78.5 millions d’équivalents-habitants (EH) pour une capacité épuratoire de l’ensemble des STEU de 105,5 millions d’EH.
Le linéaire de réseaux d’assainissement en France est estimé à 425 000 km2 (environ 2 fois moins que celui de l’eau potable et équivaut à 10 fois le tour de la Terre).
En 2017, 2,3 Milliards de m3 d’eau usée ont été traitées.
En 2017 toujours, le taux de réutilisation estimé des eaux usées en France est inférieur à 1% contre 2,4% en moyenne en Europe, 9% en Italie et 13% en Espagne.
On distingue 6 ouvrages composant un réseau assainissement collectif :
- Les conduites de branchement : Ils assurent la liaison entre le collecteur public et le regard de branchement situé en limite de domaine privé.
- Les collecteurs : Ils recueillent et transportent les eaux usées, généralement de façon gravitaire.
- Les regards de visite : Positionnés en surface aux endroits stratégiques et fermés par des tampons, ils permettent de contrôler l’écoulement des eaux usées et d’entretenir les collecteurs et conduites de branchement.
- Les stations de pompage : Positionnées au niveau des collecteurs, elles permettent de relever les eaux usées afin de leur faire franchir un obstacle particulier (route, rivière…).
- Les grands siphons : Ils jouent le même rôle que les stations de pompage. Par un système de débordement, les eaux usées peuvent à nouveau s’écouler de façon gravitaire dans les collecteurs.
- Les déversoirs d’orage : Implantés sur les réseaux unitaires qui collectent à la fois les eaux usées et les eaux pluviales, ils servent à éviter la surcharge des réseaux d’assainissement et les dysfonctionnements au sein des unités de dépollution.
La population et l’assainissement
Pour l’assainissement collectif : L’accès à des installations sanitaires gérées en toute sécurité est estimé à 78,6% de la population française métropolitaine.
Pour l’assainissement non collectif : on compte environ 5,8 millions d’abonnés (12,4 millions d’habitants desservis). En 2016, 59,9 % des dispositifs d’assainissement non collectif ne se trouvaient pas en conformité (par rapport aux normes sanitaires et environnementales en vigueur).
En 2021 on estime à 173 000 personnes vivant sans WC à l’intérieur de leur logement et à 117 000 personnes sans douche (Eurostat).
L’Objectif de Développement Durable de l’Agenda 2030 vise à « assurer la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement pour tous ».
Le but d’ici à 2030, est d’assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable.
Le financement et l’assainissement
Le prix moyen de l’eau au 1er janvier 2022 en France est de 4,34 €/m3, dont environ 40 % correspondent au service d’assainissement.
Entre 2000 et 2019, la dépense intérieure de gestion des eaux usées a été multipliée par 1,4. Passant de 9,6 milliards d’euros en 2000 à 13,4 milliards en 2019. Cette dépense, de 2019, correspond au quart des dépenses totales de protection de l’environnement en France (54 Md€) et 0,5% du PIB français (2 484 Md€).
90% de dépenses relatives à l’assainissement collectif est prise en charge par les gestionnaires des services, régies ou délégataires.
Selon une étude réalisée en 2017 par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, les investissements annuels nécessaires pour maintenir et moderniser les réseaux d’assainissement dans cette région sont estimés à environ 540 millions d’euros.
Les eaux pluviales
Les eaux pluviales sont les eaux qui, après avoir touché le sol ou une surface, ruissellent sur les surfaces la réceptionnant.
Les eaux pluviales sont généralement issues des eaux de pluie, mais aussi des eaux provenant de la fonte des neiges, de la grêle ou de la glace tombant ou se formant naturellement sur une propriété, ainsi que les eaux d’infiltration.
Le cycle de l’eau en France métropolitaine c’est :
- 503 milliards de m³ d’eau apportés par la pluie et la neige.
- L’évaporation de 314 milliards de m³ d’évaporation (60%).
- L’arrivée de 11 milliards de m³ en provenance des pays voisins.
- Le volume annuel total des eaux renouvelables est donc de 200 milliards de m³.
L’observation des précipitations est assurée par Météo-France, qui collecte les données sur un réseau de stations pluviométriques, mais également auprès d’observateurs bénévoles.
En janvier 2017, 3189 stations pluviométriques automatiques ou manuelles sont réparties sur l’ensemble du territoire.
Le gouvernement a mis en place un nouveau décret concernant l’utilisation que nous pouvons donnés aux eaux pluviales :
Sur ce sujet, l’Équipe Monreseaudeau.fr a animé 2 conférences sur le 1er salon organisé par Premier Tech Eau et Environnement à Saint-Malo.
Allez plus loin !
Découvrez le descriptif complet du marché de l’eau en France, et Téléchargez nos publications d’où proviennent l’essentiel des informations ci-dessus :
Kit de l'élu | Partie 1
Kit de l'élu | Partie 2
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