La donnée se doit en effet d’être traitée au mieux afin de déployer tout son potentiel. Son caractère massif impose une meilleure gestion afin d’ouvrir de nouveaux horizons à son utilisation.
Mais le big data a bel et bien un impact sur l’environnement, à cause des data centers qui sont extrêmement énergivores.
Il faut également anticiper le cyber-risque qui croît aussi vite que le développement des données.
« La donnée n’est PAS NEUTRE d’un point de vue environnemental »
J’identifie trois grands chantiers : mieux acquérir la donnée, mieux la traiter et mieux la valoriser.
Nous devons d’abord développer de nouveaux capteurs robustes et à bas coût, largement déployables afin d’acquérir les données que nous ne possédons pas encore.
Nous devons également redimensionner nos systèmes de traitement des données, pour être en mesure de gérer des volumes importants et les nouvelles typologies de données qui émergent.
Enfin, nous devons mieux valoriser les données, et réfléchir aux nouveaux outils et services que nous pouvons développer.
En nous permettant de caractériser (et donc de connaitre) au mieux nos territoires et nos écosystèmes, la donnée nous ouvre un champ très vaste de possibles.
C’est d’abord un formidable outil de prévision, qui permet d’étayer toute décision – qu’il s’agisse d’anticiper les risques d’inondation par exemple, ou d’améliorer les rendements dans le domaine agricole.
La donnée permet également de faciliter le travail de l’opérateur, quelle que soit la filière – en lui indiquant le meilleur moment pour ouvrir une vanne, irriguer une culture etc.
Elle permet enfin, et surtout, de produire mieux et de manière plus durable, en économisant les ressources consommées. Les stations d’épuration connectées permettent ainsi d’utiliser moins de consommables et d’optimiser les coûts énergétiques.
Non, la donnée comporte aussi des risques, dont il faut absolument avoir conscience.
La donnée n’est pas neutre d’un point de vue environnemental, bien au contraire : son acquisition, sa transmission et son stockage dans des data centers climatisés en permanence ont un coût écologique certain.
Par ailleurs, la donnée, si elle est mal vérifiée, peut engendrer des erreurs coûteuses, dommageables pour l’environnement, et parfois dramatiques.
La technologie doit toujours être couplée à l’expertise métier. Le risque cyber, qui s’accroit et se complexifie à mesure que les volumes de données traitées augmentent, est un autre grand risque que nous devons anticiper et réduire aujourd’hui.
Le Pôle DREAM Eau & Milieux est membre fondateur du pôle de compétitivité de la filière de l’eau France Water Team aux côtés des pôles HYDREOS et AQUA-VALLEY.
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