Dans cet article, découverte du salon Aquapolis 2025 qui ambitionne de devenir incontournable pour les acteurs de la filière de l’eau en Ile-de-France, tout en ayant une envergure internationale et une ouverture vers les pays d’Afrique. Rendez-vous à Espace Champerret, Paris le 1e et 2 Avril 2025 !
Le monde de l’eau en quête de nouvelles compétences liées à la donnée
L’irruption massive de la data dans le secteur de l’eau fait émerger de nouvelles compétences et de nouveaux savoir-faire. Des millions de données sont collectées chaque jour.
Aussi, s’imposent des profils nouveaux, capables de les gérer efficacement. En effet, pour dévoiler tout leur potentiel, les données doivent être triées, reliées, classées, comprises, interprétées et protégées.
« L’objectif est de donner aux futurs acteurs de l’eau une « CULTURE DATA » leur permettant de comprendre les enjeux de la donnée »
La data a-t-elle fait évoluer le profil et les compétences des professionnels de l’eau ces dernières années ?
Oui, bien sûr, les profils ont évolué en intégrant de nouvelles compétences. Il y a encore 5 ou 6 ans, les professionnels de l’eau et de l’environnement étaient généralement peu formés au traitement de la donnée.
Aujourd’hui, les cursus en écoles d’ingénieurs, d’agronomie ou à l’université intègrent beaucoup plus systématiquement une « brique » objets connectés et analyse de la donnée au sein de leurs parcours de formation.
C’est devenu une compétence de base. L’objectif n’est pas de former des experts de la data, mais de donner à de futurs acteurs de l’eau une « culture data », leur permettant ensuite de comprendre les enjeux de la donnée, de savoir l’interpréter et la maitriser.
Quelle compétence est selon vous devenue essentielle dans un monde de l’eau de plus en plus régi par la donnée ?
Le curseur s’est déplacé au fil du temps. Pendant longtemps, le monde de l’eau s’est structuré autour de deux pôles relativement hermétiques : les compétences « métiers » d’un côté et de l’autre les technologies du numérique (mettre en place l’appareil de collecte de la donnée, assurer la maintenance des machines et du réseau etc.).
Aujourd’hui, face à l’explosion du nombre de données et de paramètres à mesurer, l’enjeu est aussi de savoir trier, interpréter, comparer et surtout partager la donnée : qu’est-ce que je choisis de récupérer et de diffuser comme donnée ? Quelle est la qualité de ces données ? De quelle manière je peux les utiliser ? En fonction de quel objectif ?
Le grand volume de données à traiter nécessite aujourd’hui un regard plus « affiné », plus expert sur la data – et de passer davantage de temps sur son interprétation. Par conséquent, les connaissances « métiers » ont finalement rejoint les compétences informatiques. Ce dialogue permet logiquement de faire le meilleur usage possible de la donnée pour le secteur de l’eau.
Comment les industriels ou les territoires qui ne s’estiment pas aujourd’hui assez matures sur le sujet peuvent-ils améliorer leurs compétences en matière de data ?
Le premier levier est bien sûr la formation. C’est en formant leurs collaborateurs – par exemple à l’OiEau, qui propose des formations « Capteurs et débitmétrie », « Maintenance, énergie, automatisme et télégestion » ou encore « Traitement des données » – que ces acteurs pourront progresser et déployer plus efficacement des systèmes intelligents.
Mais la formation, quand elle est mise en œuvre, doit s’inscrire dans un dispositif plus global. Ce que l’on interprète comme un manque de compétences est parfois simplement un problème organisationnel : les collaborateurs qualifiés sont-ils au bon endroit dans la chaine de production de la donnée ?
Il est important de se poser les bonnes questions et de réaliser un diagnostic pour comprendre précisément quels sont les besoins, quelles compétences sont nécessaires, pour répondre à quels objectifs.
Présentation Office International de l’Eau
L’Office International de l’Eau (OIEau) est une association de droit français sans but lucratif déclarée d’utilité publique par Décret du 13 septembre 1991.
Son rôle est de développer les compétences pour mieux gérer l’eau, à travers 4 missions fondamentales : la formation professionnelle, l’appui technique et institutionnel, la gestion des systèmes d’information et des données sur l’eau et l’animation de réseaux d’acteurs.
Chiffres clés
- 140 collaborateurs répartis sur 4 sites en France de formation bénéficient de 45 000 m2 de plateformes pédagogiques à
- Limoges et la Souterraine.
- 25 plates-formes techniques pour des mises en situation de travail
- 20 salles de formations équipées
- 30 formateurs permanents qui assurent la conception et l’animation des formations
Site internet
Acteurs cités dans cet article
OIEAU (Office International de l’Eau)
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