Paroles de José VAZQUEZ, professeur & responsable d’équipe Icube ENGEES

par | 22 Oct 2024

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Paroles de José VAZQUEZ, professeur & responsable d’équipe Icube ENGEES

Episode n°9 du Podcast Paroles par Monreseaudeau.fr – José VAZQUEZ

Bienvenue dans Paroles par Monreseaudeau.fr, le podcast qui plonge dans le monde fascinant de l’eau.

Je suis Arnaud HETEAU et dans chaque épisode, nous explorons les histoires inspirantes de professionnels passionnés qui consacrent leur métier à l’eau. Dans ce podcast, nous vous emmenons à la rencontre de ces visionnaires, ingénieurs, entrepreneurs et experts pour découvrir leur motivation, leur parcours et ce qui les anime dans cet univers.

Nous plongerons au cœur de leur entreprise, explorant les produits et services novateurs qui façonnent notre relation avec cette ressource vitale, préparez-vous à être inspiré, informé et saisi par ces récits captivants qui nous rappellent à quel point l’eau est au centre de nos vies et de notre avenir.
Accrochez-vous car une aventure enrichissante débute maintenant.

Bienvenue dans Paroles par Monreseaudeau.fr.

 

Bonjour José, je suis ravi de t’accueillir aujourd’hui dans ce nouvel épisode de Paroles par Monreseaudeau.fr. Nous allons forcément parler de toi, du projet DIMUS. C’est la raison pour laquelle on se rencontre aujourd’hui. Et nous aurons aussi, l’occasion détailler un peu plus là où tu travailles, que l’ENGEES et le laboratoire ICube.

Comment te présentes-tu généralement auprès de tes élèves ? 

Bonjour Arnaud, de façon très simple. Je suis professeur à l’ENGEES, école de l’eau et de l’environnement de Strasbourg, c’est une école d’ingénieur. Puis je suis également chercheur au laboratoire ICube, c’est le gros laboratoire d’ingénierie, informatique et imagerie, puissance 3 où nous sommes 600 chercheurs permanents, un petit peu nombreux quand même ! Et après encore, il y a encore les doctorants, les post doctorants… 

Et dans ce gros laboratoire, il y a une bonne dizaine d’équipe, et il y a une équipe qui s’appelle MÉCAFLUX et c’est dans cette équipe-là, on est à peu près 18.

Il y a toute une partie de recherche opérationnelle et théorique sur la mécanique des flux, de l’hydraulique, le traitement, l’environnement, l’environnement, vraiment au sens large, l’environnement, c’est à dire tout ce qui est urbain et tout ce qui est également rivière. 

 

Comment es-tu arrivé à l’ENGEES ? Quel est ton parcours ?  

Mon parcours, c’est ingénieur ENSAI, école qui a changé de nom depuis. Je suis ingénieur en génie civil au départ. Et ensuite je suis parti sur une thèse, une thèse sur la gestion coordonnée, gestion en temps réel des réseaux assainissement, donc partie très hydraulique. 

Dont l’objectif était déjà d’ailleurs en lien avec DIMUS, de protéger le milieu naturel. Il y a un événement pluvieux. Comment je fais pour gérer les volumes d’eau, pour éviter un déversement qui va dégrader, impacter le milieu naturel.  

  

D’accord, et tu as décidé après ta thèse de rester ou tu as fait professeur tout de suite ?  

Alors après la thèse, ça a été un post-doc et puis il y a eu un concours à l’ENGESS et “Coucou me voilà”, je candidate et puis voilà ! 

 

Donc toute ta vie, c’est la recherche, recherche fondamentale, recherche appliquée ? 

Très appliquée, oui. Ça fait 30 ans que je suis à l’ENGEES.  

 

Félicitations ! Alors l’ENGEES, tu peux nous en dire deux mots ? Il y a combien d’étudiants ? Pourquoi on va à l’ENGEES aujourd’hui ?  

D’abord, l’ENGEES c’est une école d’ingénieur, on forme aussi des licences professionnelles, des Masters, mais c’est surtout environ 130 étudiants ingénieurs par promo qui vont se spécialiser dans l’eau et l’environnement. Comme le mot l’indique, ENGEES.  

Qui vont chercher du travail dans tout ce qui va impacter, l’environnement en termes de ressources en eau, production, du bassin versant naturel urbain jusqu’à la biochimie dans les rivières, en passant par le traitement.  

 

Où vont-ils après ces ingénieurs, une fois qu’ils sont formés à l’ENGEES ?  

Et bien, on en a quelques-uns qui sont fonctionnaires. On en a à peu près une vingtaine par an qui vont aller soit dans les polices de l’eau, agences de l’eau, collectivités territoriales aussi, pour certains, certaines. Particularité de l’ENGEES c’est 50% de filles, 50% de garçons, alors ce n’est pas un critère d’entrée, c’est tout à fait naturel. Depuis que je suis là-bas, c’est comme ça. Et même avant d’ailleurs.

Et pour les 100 centaines d’autres, tout ce qui est bureau d’études, exploitation, ingénierie dans le sens très large en eau et en environnement. 

 

Alors pour ceux qui nous écoutent et qui sont peut-être en en recherche de vocation de parcours ou aider des jeunes qui veulent faire des choix dans leur parcours, qu’est-ce que tu leur dirais pour les convaincre d’aller à l’ENGEES ? Qu’est-ce qu’il faut faire comme parcours ? Comment ça fonctionne ? 

L’ENGEES recrute principalement des étudiants en Bac+3 ou Bac+5. La plupart viennent de classes préparatoires. Nous faisons partie de banques de concours spécifiques pour intégrer l’école. Certains étudiants viennent après un BUT, un DUT ou un BTS, même si c’est moins courant.

Nous accueillons aussi des étudiants en formation initiale classique, de l’université, ainsi que des formations en alternance, qui concernent environ 40 étudiants chaque année. 

 

Donc, il n’y a pas d’accès à l’ENGEES sans une certaine sensibilité pour la protection de l’environnement. Est-ce que toi, en tant qu’enseignant au cœur de l’école, tu vois un ADN commun chez vos étudiants ? 

Oui, tout à fait, et je vais sans doute te redire ce que tu sais déjà. L’ADN de nos étudiants est très orienté vers l’environnement. Ils ont envie de protéger la planète, de prendre soin de notre monde. C’est une tendance que je vois de plus en plus ces 10-20 dernières années. Peut-être que ce n’était pas aussi flagrant au début, mais je vois ce besoin croissant chez eux de « faire quelque chose de bien pour la planète ». Et ce qui est intéressant, c’est qu’ils ne se rendent pas toujours compte dès le départ qu’ils peuvent en faire un vrai métier. Même si nous sommes dans une école d’ingénieurs… 

Ce besoin de se rendre utile, je le vois également chez nos chercheurs, qu’ils se consacrent à la ressource en eau, à la pollution atmosphérique, au traitement de l’eau, ou encore à la gestion des rivières et des inondations. Cette envie de contribuer positivement est très présente. 

 

Tu diriges également l’équipe MÉCAFLUX, qui compte 18 personnes. Quels sont les moyens dont vous disposez pour mener vos recherches ? 

Nous travaillons principalement avec les appels d’offres classiques du CNRS, de l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) et nous avons aussi beaucoup de contrats grâce à des collaborations avec des entreprises. Par exemple, le projet DIMUS, financé par la BPI. Nous avons des projets de ce type assez régulièrement. 

 

Justement, parlons du projet DIMUS. DIMUS, c’est l’acronyme de Dimensionnement Universel et Public des Systèmes de Décantation. Ce projet-là, il vous a été amené par un privé, par la société FRAENKISHE. Pourquoi d’après toi, cette société est venue vous voir, vous à l’ICube ? Peux-tu nous expliquer ce projet en détail ? 

Au départ, je me rappelle bien la première réunion qu’on a eu avec eux. Leur objectif a été de dire, il y a beaucoup d’acteurs aujourd’hui dans le domaine de la décantation en réseau Pluvial séparatif. Et chacun y va de ses arguments propres, plus ou moins scientifiques, plus ou moins techniques. Et il n’y a pas moyen de comparer facilement les performances d’un même décanteur entre eux.  

Par exemple, le top serait de faire un banc d’essai. On les met tous en parallèle, on leur fait subir le même test et on est capable de dire “les performances de chacun sont celles-ci » et bien ça n’existe pas.  

Donc FRAENKISHE est venue en me disant, j’aimerais bien que l’on mette au point une méthode de diagnostic. On peut parler de dimensionnement, mais en réalité, on va parler de choix de décanteur, parce qu’on ne le dimensionne pas vraiment. Un décanteur, en général, c’est quelque chose de préfabriqué, ça a une dimension, on en choisit un par rapport à nos besoins.  

Mais comment je fais pour dire, c’est ce décanteur-là qui correspond au site qui m’intéresse, parce qu’il y a souvent une décorrélation entre le choix du décanteur et les caractéristiques du site, où on va l’implanter, comme la pluviométrie, la production de pollution, la production d’eau. 

 

Donc tu crois que ça répond à un besoin des collectivités d’avoir ce référentiel unique universel ? 

Alors les collectivités, certainement qu’elles vont pouvoir faire des choix plus scientifiques ou plus techniques, même si la vente d’un décanteur va aussi dépendre de la qualité du technico-commercial à pouvoir vendre son produit. Mais au moins, on va peut-être pouvoir mettre sur la même base l’ensemble des critères techniques. 

 

Le projet semble donc à la fois ambitieux et risqué pour FRAENKISHE, car il s’agit de mettre en place un outil de comparaison où la concurrence pourrait se retrouver mieux positionnée. 

C’est vrai, et à un moment, ils se sont même demandé s’ils ne risquaient pas de se tirer une balle dans le pied. Mais leur approche est très courageuse, car ils ont compris que pour rester performants, il faut se challenger constamment. Cela les poussera à s’améliorer, c’est un processus d’amélioration continue. 

 

Comment ce référentiel a-t-il été mis en place ? 

Nous avons décidé de développer un banc d’essai numérique, où chaque constructeur peut entrer les performances de ses décanteurs selon un certain nombre de critères. L’idée est de standardiser la méthode d’évaluation. Cela permet de comparer les décanteurs sur une base commune. En gros, ce que nous faisons actuellement avec les réseaux d’assainissement.  

Il y a d’ailleurs une loi, un arrêté de 2015, qui fixe des objectifs de performance pour les réseaux d’assainissement unitaires en fonction des rejets dans le milieu naturel. C’est ce type de cadre que nous avons voulu transposer pour les décanteurs des réseaux pluviaux séparatifs. La performance va être liée à l’impact que va avoir un réseau d’assainissement, par exemple nous n’avons pas le droit de dépasser 5% de volume produit total par un réseau déversé vers le milieu naturel par rapport à la production globale annuelle. 

 

Mais chaque territoire a ses spécificités : la pluviométrie n’est pas la même en Bretagne qu’en Alsace. Comment harmoniser tout cela ? 

Tu as mis le doigt sur le point clé : la pluie. Si elle ne tombe pas, les décanteurs ne servent à rien. Et même sur des territoires proches, il peut y avoir des différences importantes. Par exemple, en Alsace, à seulement 50 kilomètres de distance, Strasbourg et Colmar ont des régimes pluviométriques très différents. Le défi est d’intégrer ces variabilités dans l’outil.  

 

On pourrait faire le parallèle avec le vin finalement, chaque territoire permet de la production de vins différents qui viennent des caractéristiques différentes de pliométrie, de caractéristiques de sol et autres. Le décanteur, lui, il sert à assainir, traiter les eaux pluviales. Tu as parlé tout à l’heure de performance par rapport à un déversement dans le milieu naturel. Est ce qu’il y a des performances par rapport à la quantité de pollution abattue ? 

C’est ça tout l’enjeu, c’est d’avoir la performance d’un décanteur, non pas sur un seul événement pluvieux, mais sur une chronique complète. Depuis janvier 2024, les données de Météo France sont gratuites partout en France. Ce qui fait que ça y est, nous avons notre donnée pluviométrique qui va être adaptée à chaque site.  

On va pouvoir grâce à cet outil dire, quel décanteur choisir vis-à-vis de la production d’un bassin versant, la performance en abattement en masse, soit en pourcentage par rapport à la production, soit en quantité. On pourra dire, sur ce territoire, à cet endroit-là, avec ce bassin versant là, tel décanteur, aura telles performances.  

Autre élément aussi important de l’outil c’est de pouvoir dire il faudra, par exemple venir le vidanger tous les 6 mois, tous les un an, tous les 2 ans. Et donc là dans l’outil il faudra que le fabricant soit capable de nous dire, la masse maximale que peut avoir un décanteur c’est X kilos, au-delà il n’a plus de performance.  

 

Alors là dans ce que tu dis, moi je vois 2 choses, il y a les caractéristiques pour configurer la comparaison (donnée pluviométrique, quel type de site…), et les données entrantes sur les équipements, les décanteurs eux-mêmes. Et ces données-là, elles viennent d’où ?  

Pour ces données-là, le constructeur doit avoir une démarche. En tout cas, il faut qu’il ait pu tester soit dans un laboratoire, soit en modélisation, soit via le CSTB ou peu importe un organisme qui va pouvoir dire ce décanteur-là, il a telle performance quand il y a tant de débit qui arrive. En gros, il me faut la courbe de performance en fonction du débit d’alimentation. 

 

Et vous, votre travail, ça a été d’uniformiser les caractéristiques des décanteurs pour pouvoir être utilisés dans l’outil unique dans lequel on rentre les données du territoire ?  

Nous, on est plutôt parti dans l’autre sens, c’est à dire on s’est dit, on a besoin de quoi pour arriver à notre faim, on a besoin de courbes de performance, d’un décanteur pour soit une taille de particules, par exemple les particules de 100 microns ou 63 microns, ça d’ailleurs, aujourd’hui y a un diamètre de coupure qui est important, c’est celui des 63 microns. 

Pour 100 microns, si j’ai tel débit, je retiens tel pourcentage et donc ça me permet d’avoir une courbe d’abattement. Et le décanteur, plus je vais lui augmenter le débit de traversée, moins il sera performant. Plus c’est lent, mieux il réagira à l’abattement. 

Et cette courbe-là, il faut que je puisse la voir, parce-que si je ne l’ai pas, je ne peux pas les comparer entre eux.  

Ce sont des courbes qui sont plutôt facile à obtenir. Normalement, tous les fabricants devraient l’avoir. 

 

 

Vous avez mis combien de temps à modéliser cette application ? Avant d’avoir l’outil numérique, comment vous avez vérifié, validé votre projet ?  

C’est un projet qui a duré 3 ans quand même. On a fait toute la réflexion du développement, l’organigramme de décision, de la méthodologie… Il y a eu un site d’application qui était à Yutz.  

Et on a, on a eu toute une campagne de suivi d’un décanteur, d’une déchetterie qu’on a instrumentée.  

 

Nous avions déjà parlé du projet DIMUS lors du CGLE Rennes en janvier 2023 et à l’époque, vous étiez au moment du lancement, de la finalisation de l’outil et c’est donc ce lieu que vous avez utilisé pour physiquement modéliser et valider vos calculs. Et après, comment avez-vous finalisé l’outil ? 

Alors aujourd’hui l’outil est bouclé, terminé. Pourquoi le processus est long à faire, tout simplement parce-que ce bouclage-là a été conçu par des chercheurs qui ont certes une grande sensibilité à l’ingénierie. Je ne suis pas ingénieur en bureau d’étude, mais je dois imaginer comment un ingénieur ou un technicien pourrait utiliser cet outil. Ça c’est l’idée que j’en ai, et puis ensuite il y a la vraie vie. 

Et donc il y a des ajustements à faire par rapport à l’idée que je m’en faisais, des allers-retours pour que ce soit le plus opérationnel possible. Aujourd’hui c’est fait, ça y est, c’est bouclé, l’outil est opérationnel. Ce qui lui manque, c’est une utilisation sous forme de web appli. 

 

Pour la mise à disposition et la mise en ligne de l’outil ?  

Oui, la mise en ligne, mais le codage en tant que tel, ça c’est c’est bouclé. 

 

Et l’outil va être mis en ligne, où, comment et quand ? 

Alors très bonne question, ça ce sont des discussions que l’on a actuellement avec FRAENKISCHE. Il peut y avoir une utilisation, par exemple en ligne sur Monreseaudeau.fr. Ça pourrait être aussi sur le site du syndicat. Il pourrait être logé, par exemple, à un ITCEP, qui est un syndicat industriel. 

  

Vous avez déjà beaucoup de fabricants qui ont enregistré leurs produits sur le décanteur ? 

Il y en a 2 pour l’instant. On est en contact avec 5 autres constructeurs qui sont prêts à mettre les performances de leur décanteur dans cet outil de dimensionnement. 

  

J’imagine que maintenant, avec le référentiel DIMUS la prochaine étape, c’est que ce référentiel soit reconnu et utilisé dans la réglementation ? 

Exactement, mais c’est une autre histoire. Il y a une norme en cours d’élaboration, mais elle n’est pas encore terminée. Il y a eu beaucoup de discussions et, comme pour toute norme, il n’y a pas encore de consensus. C’est en cours, mais ce n’est pas encore fait. Est-ce que cela fera partie de la norme ? C’est moins sûr. Par contre, il sera complémentaire à la norme, c’est garanti. 

  

Votre méthode, elle n’a pas été conduite par un industriel, c’est votre savoir-faire scientifique, non ? 

Tout à fait. C’est un savoir-faire développé par ICube en partenariat avec FRAENKISCHE et financé par la BPI. Ce n’est pas FRAENKISCHE qui a financé le laboratoire, c’est la BPI à travers ce projet collaboratif avec un industriel. Donc c’est un produit financé publiquement.

 

Oui, et il a tout intérêt à être utilisé par ceux qui font la réglementation et par ceux qui s’occupent des coûts. D’où l’idée de le mettre sur Monreseaudeau.fr ou sur le site du syndicat, c’est que ce soit un outil libre d’accès, que tout le monde puisse l’utiliser et entrer ses paramètres pour faire des choix éclairés. Est-ce qu’il y aura un contrôle sur les valeurs qui y seront intégrées ?  

Oui, il y aura un droit de regard. Un fabricant ne pourra pas simplement dire « je sors une courbe et je la mets dedans », il faudra qu’elle soit validée par un organisme pour garantir le sérieux scientifique. Donc il y aura un contrôle sur la qualité des données et des performances des décanteur. Un fabricant lambda ne pourra pas venir avec ses propres résultats sans validation. Les performances seront normées, et c’est un sujet de grandes discussions à l’AFNOR en ce moment. 

  

Cela aboutira à un référentiel normatif de performance pour chaque décanteur, et l’outil DIMUS permettra d’adapter les choix en fonction des conditions du terrain. Cela permettra aux décideurs d’identifier le meilleur décanteur en fonction du lieu, mais aussi en prenant en compte l’impact de l’exploitation.  

Oui, c’est essentiel. Un décanteur peut être très performant, mais si on doit le vider toutes les semaines, ce n’est pas exploitable. L’idée est donc de mesurer la performance, mais aussi la capacité de vidange pour optimiser les coûts. Cela permettrait donc de choisir un décanteur qui, même s’il est un peu moins performant, nécessite moins d’entretien. Un décanteur avec une plus grande capacité de rétention peut avoir des cycles de vidange plus longs, ce qui réduit les coûts d’exploitation. 

  

Merci  pour toutes ces explications. Je pense que ce sera très utile pour les collectivités, surtout avec les impacts du changement climatique. 2024 a été une année très pluvieuse, donc il y a eu beaucoup de pollution due aux eaux de pluie, ce qui rend les décanteurs encore plus importants. 

 Merci encore, et à très bientôt pour un nouvel épisode ! 

Avec grand plaisir, merci à toi. 

Un grand merci à nos invités d’aujourd’hui d’avoir partagé leur expertise et leur passion avec nous.
C’est la fin de cet épisode de Paroles par Monreseaudeau.fr.
Nous espérons que cette plongée au cœur du monde de l’eau vous a inspiré et vous a permis de découvrir de nouvelles perspectives.
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