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Paroles de Pascal BEAUTOUR, responsable Produits et Grands Comptes chez Sainte-Lizaigne
Episode n°6 du Podcast Paroles par Monreseaudeau.fr – Pascal BEAUTOUR
Bienvenue dans Paroles par Monreseaudeau.fr, le podcast qui plonge dans le monde fascinant de l’eau.
Je suis Arnaud HETEAU et dans chaque épisode, nous explorons les histoires inspirantes de professionnels passionnés qui consacrent leur métier à l’eau.
Dans ce podcast, nous vous emmenons à la rencontre de ces visionnaires, ingénieurs, entrepreneurs et experts pour découvrir leur motivation, leur parcours et ce qui les anime dans cet univers.
Nous plongerons au cœur de leur entreprise, explorant les produits et services novateurs qui façonnent notre relation avec cette ressource vitale, préparez-vous à être inspiré, informé et saisi par ces récits captivants qui nous rappellent à quel point l’eau est au centre de nos vies et de notre avenir.
Accrochez-vous car une aventure enrichissante débute maintenant.
Bienvenue dans Paroles par Monreseaudeau.fr.
Bonjour Pascal, je suis vraiment ravi de t’accueillir dans le Podcast Paroles de Monreseaudeau.fr. A double titre, parce que déjà on se connait depuis…beaucoup de temps.
Y’a pas de secret pour nos auditeurs, on a été collègues, on a fait beaucoup de projets ensemble, on a évidemment beaucoup d’anecdotes qu’on pourra raconter, mais ce n’est pas l’objet d’aujourd’hui. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est vraiment toi, ton parcours. Comment tu as commencé dans le métier ?
C’était il y a déjà bien longtemps déjà.
Comment j’ai commencé, et bien un peu par hasard, c’est au hasard d’une annonce comme beaucoup d’emplois à une certaine époque.
Un heureux hasard qui m’a fait découvrir une activité que je ne connaissais absolument.
Puisque je ne suis pas issu de cette activité ni d’études.
Donc ce n’est pas un souhait de ta part de travailler dans le domaine de l’eau ?
Ce n’est pas du tout un souhait, c’est vraiment une opportunité qui s’est offerte à moi et que j’ai saisi et qui m’a fait découvrir le monde de l’eau. Voilà tout simplement.
Et donc, tu as fait toute ta carrière dans le monde de l’eau ?
Ah, j’ai fait toute ma carrière dans le monde de l’eau et la majeure partie dans la même entreprise : Sainte Lizaigne, issue du Groupe Claire.
Question donc, tu as fait toute ta carrière au sein du Groupe Claire. Et tu as commencé à faire quoi chez Sainte Lizaigne ?
Comme le disait l’annonce, c’était pour un poste de commercial sur une certaine région. La région Sud-Est Rhône Alpes sur laquelle j’ai œuvré pendant pas loin de 18 ans.
En parallèle dans le groupe, notamment à Sainte Lizaigne, j’ai eu l’opportunité d’évoluer au bout de 18 ans pour prendre le poste de responsable produit tout en ayant fait en parallèle aussi une part d’export pendant un certain nombre d’années, que tu as bien connu, puisque on a collaboré ensemble pendant un certain temps.
Alors, on va rappeler, qui est Sainte Lizaigne ?
Alors Sainte Lizaigne, c’est une société qui se situe comme le nom l’indique à Saint Lizaigne, petit village de l’Indre, entre Châteauroux et Bourges, histoire de recentrer un petit peu la géographie du lieu. Et c’est une fonderie de bronze qui existe depuis 1840 et qui est spécialisée dans les produits de robinetterie de branchement en eau potable.
Il y a combien de personnes qui travaille à l’usine ?
On est un peu plus d’une centaine sur le site de Sainte Lizaigne.
D’accord et Sainte Lizaigne, elle fait partie du Groupe Claire, qu’est-ce qu’on peut dire sur le groupe ?
Alors le Groupe Claire est donc issu de la vente de Sainte Lizaigne et de la sortie de celle-ci de la compagnie générale des eaux Veolia, en 2011. Le groupe s’est construit maintenant depuis une douzaine d’années, par le biais d’évolutions internes et d’acquisitions externes.
On peut citer quelques marques connues puisqu’une des premières sociétés qui a été intégré c’est Hydromeca, qui est quand même connue pour certains de ses produits comme le regard compact à piston…Et puis, il y a eu d’autres sociétés qui ont intégré le groupe puisque on a eu ensuite la société Fast, société allemande de matériel de recherche de fuite, spécialisée dans l’eau potable. On a EIE qui a rejoint le groupe et Ijinus qui avait rejoint précédemment, qui est spécialisée dans le capteur communicant.
Je conseille à chacun de passer sur le stand du Groupe Claire pour découvrir toutes ces sociétés et toutes les synergies qu’elles peuvent apporter comme solution à nos clients.
C’est un très bon conseil et aujourd’hui, le Groupe Claire, ça représente combien d’emplois ?
Là, sous réserve de chiffres précis, on est à environ 300 pour une centaine de millions d’euros de chiffre d’affaires.
Une belle grosse PME internationale avec des capacités et des propositions de valeur pour nos clients et de fonctionnalités qui sont, je dirais, uniques en France et en Europe.
Et donc on va revenir un peu sur Sainte Lizaigne. Pendant un moment, sa baseline c’était « Au cœur de l’eau ». Pourquoi le cœur de l’eau ?
Parce que la spécialité de Sainte Lizaigne d’origine, c’est quand même le branchement.
Le branchement, c’est le cœur de l’eau dans le sens où, c’est le piquage sur la canalisation principale et la canalisation principale, c’est bien là où est le cœur de la distribution de l’eau potable.
Donc dans le branchement. Comment se décline la gamme Sainte Lizaigne ?
Alors sur les divers domaines d’activité, on a quand même une gamme très très large.
On a donc le branchement, le comptage, l’environnement de compteur, le raccordement et une partie pilotage de réseau.
Et Sainte Lizaigne est capable de se brancher sur n’importe quel type de canalisation ?
Absolument, absolument, absolument. Quasiment n’importe quel diamètre.
Puisque on a une gamme déjà de colliers de prise en charge qui est donc le premier acteur qui s’intègre à la canalisation qui est multi-diamètre et multi-nature de canalisation, donc à partir de là, on peut s’adapter sur tous.
Et d’ailleurs c’est l’opportunité aujourd’hui, de présenter sur les canalisations, particulièrement en matière polyéthylène l’omegaflex qui est aussi un collier multi-diamètre mais lié à la canalisation PE.
Alors moi c’est un collier que je ne connais pas, parce qu’il est sorti quand ce collier ?
Il est sorti il y a maintenant à peine une petite année, en 2022.
Donc je ne dis pas que je suis un expert spécialiste du collier de prise en charge mais j’ai quelques notions avec ce qu’on a pu faire du temps de Sainte Lizaigne. Alors l’Omégaflex, c’est un collier uniquement dédié au PE ?
C’est un collier électro-soudable donc qui par ce nom-là, le limitera naturellement au polyéthylène (PE). Et pourquoi développer ce produit puisque on a les selles de branchement déjà et c’est du mono-diamètre ?
La réflexion elle est sur plusieurs étages. Elle est d’abord de se dire que le développement du polyéthylène qui est important, c’est un excellent tuyau mais qui est enterré et comme la majeure partie de choses enterrées on ne les voit plus.
Donc c’est d’avoir une réflexion globale, et Dieu sait qu’aujourd’hui elle devient de plus en plus importante, sur la gestion patrimoniale puisque on a quand même constaté avec tristesse malgré tout que les tuyaux plastiques sont difficiles à gérer en termes de fuite et en termes d’écoute notamment. Donc l’objet, c’était de pouvoir proposer à notre client qui nous faisait part de leurs réflexions sur ce constat.
C’était proposé, toujours un système de branchement global avec à la fois, une partie électro-soudable puisque le PE a cet avantage, c’est justement de pouvoir être lié les uns aux autres par une soudure électrique. Donc c’était de proposer un collier avec un robinet métallique qui va permettre d’aider toujours plus facilement l’écoute et la transmission de bruit qui est ralentie par la matière, qui est ralenti par le plastique et notamment le polyéthylène.
Donc le développement du collier avec l’intégration hybride, ce qu’on va appeler entre le collier et le robinet, c’est un robinet métallique sur une base électro-soudée, qui reprend la nature du produit.
Il y a juste cette rupture métallique qui est le branchement où on accède par le tube et par la bouche à clé qui va permettre à la fois de mettre des outils d’écoute, et cetera, et en même temps à la fois de pouvoir fermer naturellement le branchement et il restera métallique donc permettra de mieux gérer et de mieux entendre les fuites.
Mais alors, qu’est-ce qui différencie l’Omégaflex, d’une scelle de branchement ?
Elle est beaucoup plus « exploitant » dans le sens où, au même titre que lorsque l’on a sorti l’Alphaclic à une époque, qui était multi-diamètre et pas multi-nature de canalisation cette fois-ci mais le multi-diamètre c’est aussi la facilité, la polyvalence du produit par rapport à différents tubes.
Puisque pour finir, on est toujours dans la gestion patrimoniale, c’est à dire l’accès aux tubes, la connaissance qui malheureusement parfois n’est pas historisée, des diamètres sur lesquels on travaille, les déplacements aujourd’hui qui sont quand même fréquents, qui sont quand même coûteux.
Puisque personne ne le proposait, l’objectif était de faire un collier polyéthylène/électro-soudable/multi-diamètre, on est les seuls à le proposer à ce jour.
Donc pour le multi-diamètre, c’est quoi les gammes ?
Alors le multi-diamètre, on a du 63/90 et aujourd’hui parce qu’il est prévu d’en sortir en complément naturellement de la gamme. Mais la gamme actuelle est de 3 références donc 63/90 90/180 en petit bossage, et 90/140 en gros bossage.
On rappelle pour ceux qui peuvent se questionner : petit bossage et gros bossage ?
Alors ça, ce sont les pas métriques typiquement français, donc le petit bossage 43/100 pas métrique et le gros bossage 55/300.
Juste pour le rappel, ce qui permet globalement de prendre un système hybride avec robinetterie intégrée pour, alors le petit bossage des diamètres 20 du diamètre 25 et le gros bossage on va être entre 30 et 40, globalement on en est là sur les gammes de produits et peu importe les marques de robinet.
Donc on résume, on est sur un produit multi-diamètre, donc je prends plusieurs diamètres avec le même produit. Il est en 2 versions : petit bossage / gros bossage comme la majeure partie des colliers. Et donc vous avez chiffré l’optimisation en termes d’exploitation de nombre de pièces de gestion ?
Alors, on après tout dépend jusqu’à quel diamètre on part et de quel diamètre on arrive, mais on divise facilement par 3 ou 4 le nombre de références quoi donc ça veut dire le poids, ça veut dire les transports et qu’ils soient chez nous, ou à nos clients, que ce soit aussi les notions d’immobilisation à la fois financières mais également des espaces pour les stockages.
Et ça, que ce soit dans le domaine de la distribution, dans le domaine de nos clients utilisateurs, opérateurs. Enfin sur l’ensemble des opérateurs clients qu’on a aujourd’hui, c’est quand même un très bel avantage.
Maintenant, on va poser la question du « comment » de ce collier de prise en charge. Comment il s’installe, comment il fait ce multi-diamètre ? C’est quoi la spécificité ?
La petite touche technique, elle reste protégée bien sûr, c’est breveté. Mais l’essentiel, il est sur la matière, sa forme, sa géométrie, son épaisseur, etc.
Et donc ce qui lui permet de se déformer avec le système d’accroche inférieur, de se déformer pour s’adapter à la courbure du tube sur lequel il est.
Finalement, on a capitalisé aussi de notre Alphaclic puisqu’il existe déjà depuis un certain temps et donc ça nous a permis de le développer, de le déployer dans le même esprit.
Et pour souder, on utilise une machine Sainte Lizaigne ?
Non, on n’a pas de machine chez Sainte Lizaigne, les soudures aujourd’hui sont faites par tous types de machines multimarques. Elles sont aussi dans la préparation du tube où on ne change pas les méthodologies qui existent quels que soient les fournisseurs de pièces électro-soudables.
C’est exactement les mêmes procédures, il faut gratter, il faut préparer son tube, de façon à ce que la soudure soit optimale et que sa durée dans le temps, soit optimale aussi parce que, toute cette préparation est liée à une durée dans le temps, si elle n’est pas bien effectuée naturellement ça aura des impacts dans sa durée de vie.
D’accord, donc moi je suis exploitant, entreprise de travaux publics, j’ai des machines à souder de marque X,Y ou Z, j’ai pas besoin de réinvestir.
Absolument, pas besoin de réinvestir. Pas besoin de réinvestir, il y a un électeur. Enfin, on a une étiquette code barre justement pour que la programmation de la machine se fasse automatiquement avec ce code, elle intègre les temps de chauffe. Voilà tout simplement.
Après, comme le reste, il faut aussi, et parce que j’insiste là-dessus, c’est du détail. Mais pour les opérateurs, il faut vraiment le savoir, qu’il y a toujours une opération d’attente de refroidissement qui est importante.
C’est top, et on peut toujours faire la prise en charge ?
Et on fait la prise en charge ensuite, une fois que le collier est posé. Une fois que le temps d’attente est respecté, que l’ensemble des éléments d’attente sont effectués, mais ça, c’est courant, on ne change pas la méthodologie. Il n’y a absolument pas d’innovation à ce niveau-là, au niveau de la mise en œuvre. L’innovation est sur le produit en soi.
D’accord, très bien. Et on peut le poser conduite en charge ou conduite vide ?
Oui, mais comme tout robinet malgré tout, on reste sur des robinets de prise en charge.
Tout simplement parce que là, ce n’est pas qu’une question de PE, c’est que quand vous percez, vous avez toujours des résidus qui passent dans l’organe d’obturation et ces résidus ils se doivent d’être évacués. Donc le mieux pour l’évacuer c’est quand même que la canalisation soit en charge parce que ça devient beaucoup plus complexe en termes de process pour le faire à vide.
Ce n’est pas infaisable, mais ça reste plus complexe. Il faut que la canalisation soit ouverte, il faut rincer la canalisation, il faut vérifier parce que dans tous les cas de figure, et notamment sur le plastique ou polyéthylène, on a ce qu’on appelle entre guillemets, des queues de cochon résiduels. En plus de cette coupelle qui est récupérée, et bien ces résidus peuvent se coincer assez facilement dans les organes d’obturation quels qu’ils soient d’ailleurs, qu’ils soient métalliques ou plastiques.
Et bien écoute Pascal, merci d’avoir partagé ton histoire et ton expérience du terrain, c’est important.
Merci en tout cas de m’avoir accueilli aujourd’hui, ça m’a fait plaisir de te revoir.
Un grand merci à nos invités d’aujourd’hui d’avoir partagé leur expertise et leur passion avec nous.
C’est la fin de cet épisode de Paroles par Monreseaudeau.fr.
Nous espérons que cette plongée au cœur du monde de l’eau vous a inspiré et vous a permis de découvrir de nouvelles perspectives.
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