La Régie de l’Eau Bordeaux Métropole s’engage dans une gestion patrimoniale exemplaire de ses réseaux. Découvrez une visite d’un chantier A3DV dans les rues de Bordeaux.
Paroles de Rémi TAILLARD, formateur dans le domaine de l’eau chez EJ
Episode n°2 du Podcast Paroles par Monreseaudeau.fr – Rémi TAILLARD
Bienvenue dans Paroles par Monreseaudeau.fr, le podcast qui plonge dans le monde fascinant de l’eau.
Je suis Arnaud HETEAU et dans chaque épisode, nous explorons les histoires inspirantes de professionnels passionnés qui consacrent leur métier à l’eau.
Dans ce podcast, nous vous emmenons à la rencontre de ces visionnaires, ingénieurs, entrepreneurs et experts pour découvrir leur motivation, leur parcours et ce qui les anime dans cet univers.
Nous plongerons au cœur de leur entreprise, explorant les produits et services novateurs qui façonnent notre relation avec cette ressource vitale, préparez-vous à être inspiré, informé et saisi par ces récits captivants qui nous rappellent à quel point l’eau est au centre de nos vies et de notre avenir.
Accrochez-vous car une aventure enrichissante débute maintenant.
Bienvenue dans Paroles par Monreseaudeau.fr.
Je vais essayer de comprendre comment tu es arrivé dans le monde de l’eau, pour qui tu travailles aujourd’hui et quels sont tes challenges, tes projets ? Alors comment tu te présentes aujourd’hui ?
Je me présente en tant que formateur puisque si on ne part pas de la genèse mais plutôt d’aujourd’hui, je suis formateur dans le domaine de l’eau chez EJ.
Et comment tu es à rentrer dans le monde de l’eau ? Qu’est ce qui t’a fait mettre le pied dans le secteur ?
Alors c’est l’APEC. J’ai démarré en 2008 chez Fonderie de Chaumont, donc c’est une fonderie toulousaine.
J’avais un BTS technico-commercial, je travaillais dans les centrales nucléaires, ça n’avait rien à voir, j’étais mécanicien et je voulais faire du commerce.
J’ai recherché une offre d’emploi puis je suis tombé sur les Fonderies de Chaumont à Toulouse et donc pour un poste de technico-commercial sur le quart sud-est de la France.
C’est comme ça que je me suis retrouvé à démarrer dans le monde de l’eau.
Pour une fonderie, qui fabrique des dispositifs de couverture pour regard.
Donc tu n’as pas fait d’études de commerce au départ ? C’est quoi comme études ?
Si j’ai fait un BTS technico-commercial. C’est quand même technique, un profil plutôt technique quand même
Et le pourquoi du commercial ? C’est le sens du contact. C’est quoi ? Qu’est ce qui t’a amené à ces produits techniques ?
Alors oui, effectivement j’ai toujours aimé communiquer et puis je me suis rendu compte en commençant cette aventure dans le commerce qu’effectivement ça me plaisait particulièrement d’échanger de manière générale.
Et puis avec la partie technique qui fait vraiment la crédibilité dans notre métier technico-commercial.
De pouvoir échanger, de pouvoir justement s’apporter des choses, apprendre et puis pouvoir restituer ce qu’on apprend et accompagner nos interlocuteurs avec les connaissances techniques qu’on arrive à acquérir au fil des au fil des années.
Tu es resté combien de temps chez Fonderie de Chaumont ?
8 ans et ensuite je suis parti chez EJ Direct donc je suis resté dans les fontes de voirie.
Enfin pas que fonte, mais dans les dispositifs de couverture.
Oui, parce que fonderie de Chaumont, c’est un confrère de EJ ?
Exactement, c’est un confrère.
Et tu faisais quoi quand t’es arrivé chez EJ ?
Donc j’étais commercial pour Fonderies de Chaumont, sur une vingtaine de départements. Et puis effectivement, EJ m’a proposé de les rejoindre pour reprendre un poste de commercial sur 10 départements.
Donc, ce sont des secteurs un petit peu plus petit chez EJ mais pour faire également la fonction de responsable régional.
Le même poste mais différemment puisque ce n’est pas la même taille de société, donc l’approche n’est pas la même.
Ce sont des outils industriels qui sont différents donc on ne peut pas, on ne propose pas les mêmes choses même si ça reste des plaques d’égouts.
Est-ce que chez EJ tu as évolué ? Parce que aujourd’hui tu n’es plus commercial ?
Exactement, ça fait un petit peu plus de 2 ans aujourd’hui que je suis formateur chez EJ.
Je suis effectivement rentrée en 2016 chez EJ en tant que responsable régional.
Et puis j’ai repris mes études, EJ m’a permis de reprendre mes études donc comme je l’ai dit tout à l’heure, j’avais un BTS.
Aujourd’hui je peux me targuer d’avoir un master en management de projets grâce à EJ qui m’a permis de reprendre mes études tout en exerçant ma fonction de responsable régional.
Pendant cette année, il fallait que je construise un projet.
Mon expérience professionnelle, les 13 années que j’avais justement d’expérience dans ce domaine. Et puis la connaissance de l’entreprise m’a fait penser à un service de formation, un service de formation pour former nos clients.
Donc que ce soit les maîtres d’ouvrage, que ce soit nos partenaires revendeurs et puis également nos collaborateurs.
Pour qu’on puisse toujours dans ce souci de techniques, de s’apporter des choses techniquement, de fluidifier les échanges, d’améliorer la qualité de nos travaux de manière générale, donc de pouvoir apporter des connaissances, mais au travers un vrai service de formation aujourd’hui.
Alors, c’est quoi le déclencheur ? C’est toi qui as l’initiative d’EJ Campus ? Ou c’est l’entreprise qui a dit “Il faut qu’on fasse un centre de formation” ?
Pendant cette année d’étude, donc en 2018, c’est moi qui ai proposé effectivement de faire de la formation, de créer un service de formation au sein d’EJ.
Donc au départ, si je comprends bien c’est toi qui a voulu évoluer ? De passer du côté technico-commercial au côté formateur, c’est quoi le déclencheur ? C’est quoi dans la démarche ? Comment tu as réussi ?
Je me suis rendu compte que en visitant nos clients, on avait cet apport déjà de formation.
Les clients que je voyais souvent, je me rendais compte qu’ils avaient plus de connaissances techniques dans le domaine parce que je les visitais.
De manière générale, les interlocuteurs, les clients qui reçoivent des industriels ont plus de connaissances parce que on leur en apporte.
On est dans un domaine concurrentiel et on a des concurrents qui n’ont pas de commerciaux là où nous on en a, c’est une valeur ajoutée qui coûte de l’argent, c’est aussi des choses qui font que nos produits sont plus chers.
Et j’ai vraiment voulu positionner cet apport technique, ce qu’on apporte aujourd’hui au niveau de formation, en créant un vrai service de formation.
Parce que quand on a des concurrents qui sont moins chers, on se dit aussi “mince, eux ils ne font pas ce travail sur le terrain, ils ne vont pas voir les gens, ils ne leur rapportent pas tout ça”
Alors évidemment y a une démarche commerciale qui fait qu’on a un retour sur l’investissement qui est direct, mais en tout cas on apporte aussi ça, donc ça c’était la première des choses et j’ai vraiment voulu valoriser ce service, ce service qu’on apporte en se déplaçant puisque si on parle un petit peu d’actualité, les frais de déplacement, etc., il faut vraiment le valoriser.
Il y avait aussi l’aspect perte de compétences de manière générale dans nos métiers, je me suis rendu compte au travers des échanges avec nos partenaires revendeurs, même avec les collectivités…etc.,
C’est quelque chose dont tout le monde parle, il n’y a plus de formation, avant les anciens donnaient la connaissance, transmettaient.
Aujourd’hui, il y a beaucoup d’administratifs, les gens sont derrière les ordinateurs, il n’y a plus cette transmission technique, donc ramener de la technique, ramener de l’information dans notre domaine et voilà pourquoi j’ai proposé EJ Campus.
Et toi, tu dirais que tout technico-commercial pourrait devenir formateur ?
S’il le souhaite, oui. Après ça change, ce n’est pas le même métier.
Déjà parce que c’est une création pour nous de service, donc il y a tout à construire.
Bon, ça c’est une chose, mais pour quelqu’un, qui est passionné par la technique et qui a toujours envie d’apprendre et également de transmettre. Oui effectivement.
Et c’est compliqué de reprendre ses études comme ça après une dizaine d’années sur le terrain professionnel ?
Le moteur, c’est de vouloir avancer tout simplement.
Et puis alors oui, c’est compliqué parce que dans une vie professionnelle avec des enfants, toute une organisation quand même, ça prend du temps.
Par contre c’est d’autant plus intéressant. Moi j’ai eu un petit peu du mal à l’époque à trouver ma place à l’école à dire, mais je ne sais pas ce que je veux faire. Je dois apprendre des choses.
Là avec 10 ans d’expérience dans un domaine en particulier, j’ai repris mes études.
Tout ce que j’apprenais, je savais comment j’allais l’appliquer, j’arrivais à le transposer.
Et donc pour moi, cet aspect-là était très intéressant puisque j’avais déjà de l’expérience professionnelle, donc je reprenais mes études avec des objectifs précis à chaque fois.
Tu es la preuve vivante que c’est possible effectivement. Et comment tu vas trouver cette formation ?
Alors d’abord, on a fait ça de concert avec EJ et avec le service RH, on a essayé des formations.
Puis après, c’est en recherchant tout simplement sur Internet.
J’ai regardé différentes formations. Moi ce qui m’intéressait, c’était faire du projet, proposer un nouveau projet.
Donc j’ai vu un master en management de projet et donc pendant cette année-là, il fallait en parallèle des modules de formation qu’on suivait en présentiel, proposer un projet et donc comme moi j’étais sur le terrain, ça me permettait de faire les deux et c’était parfait.
Ce qui était intéressant c’était de ressortir de là, en disant “j’ai construit un projet et peut être qu’on va en faire quelque chose”.
EJ France pour moi quand j’ai commencé ma carrière, ça s’appelait Norinco. Est-ce que tu peux nous repréciser pour ceux qui nous écoutent, qui est EJ France ? Et puis peut être EJ monde ?
Alors EJ, on va parler du monde puisque c’est une entreprise mondiale qui avait plusieurs entités.
Et en Europe c’était effectivement Norinco,
On a décidé d’harmoniser et de faire en sorte que tout le monde s’appelle EJ.
Puisqu’au début, c’est plusieurs entreprises dans le monde entier, toujours spécialisées dans les dispositifs de couverture de regards, donc avec des fonderies, mais pas que, des usines de mécano soudure, des usines pour fabriquer du composite, différents types de matériaux…
A chaque fois, c’était des rachats, donc des rachats d’entreprises avec des noms différents.
Jusqu’au jour où, comme on travaille sur des projets à l’international, il a été quand même beaucoup plus pertinent d’avoir une identité internationale avec un seul nom pour pouvoir s’y retrouver, que ce soit dans nos communications, dans nos échanges avec des clients internationaux, sur des projets d’envergure d’avoir une seule identité.
Donc on s’appelle aujourd’hui EJ effectivement, pour toutes les usines et pour toutes les agences commerciales du groupe.
Et EJ, ça veut dire quoi ?
Ça vient de East Jordan effectivement Jordan, donc c’est la ville dans le Michigan où est situé la fonderie historique américaine, et donc d’où le nom EJ.
Alors, présente nous un peu EJ France ?
Donc on a 2 usines. La principale unité de production de la zone EMEA Europe Moyen-Orient Afrique qui est notre fonderie de Picardie.
Et sur ce site on a également le siège EMEA, c’est notre fonderie, elle a une capacité de production de 200000 tonnes, donc là on est à 800 personnes sur ce site.
Et ensuite on a une usine de mécano-soudure dans les Ardennes, là on va faire des produits un peu différents, toujours pour couvrir des regards, mais en acier, donc c’est mécano soudés, on découpe de l’acier, on plie, en soude.
Donc ça, ce sont les 2 sites industriels qui se trouvent en France et ensuite on a l’agence commerciale France qui est basée à Givors, bientôt à Chaponnay, à Lyon.
Et là on est une petite cinquantaine de personnes, c’est de la logistique, donc on achète et puis on revend à tous nos clients sur l’ensemble du territoire.
Concernant le modèle économique, vous ne vendez pas en direct aux clients finaux, vous passez par des réseaux de revendeurs, c’est ça ?
Voilà exactement, on ne revend jamais en direct, on a des partenaires donc on passe systématiquement par eux pour revendre nos produits.
Et vous avez des dépôts de stock un peu partout en France ? Ou c’est concentré sur l’usine ou sur Givors ?
Donc on a 2 zones de stockage en France, on a une zone de stockage à Lyon et une autre dans l’Oise sur le site de Picardie où.
La moitié nord est distribuée via l’Oise et puis la moitié sud via Lyon.
Commercialement parlant, il y a combien de personnes qui couvrent le territoire ?
Alors on a des responsables régionaux au nombre de 10 sur l’ensemble de la France.
Ils ont à peu près 10 départements chacun.
Après sur l’île de France, c’est un petit peu différent.
Nos responsables travaillent en binôme avec des commerciales sédentaires qui sont basés, elles, à Givors, pour faire tout ce qui est chiffrage.
Si je comprends bien, tu étais avant une personne parmi les 10 responsable d’une région. Et dont le rôle est l’accompagnement à tes client/distributeurs, de la prescription, de la rencontre terrain ? Dis-nous un peu ce que ce qui ce que doit faire un technico-commercial.
Alors le responsable régional chez EJ, sa première mission, c’est de faire ce qu’on appelle de la prescription, c’est de visiter les collectivités.
C’est pour ça que je te parlais tout à l’heure justement, j’avais vraiment le sentiment de faire déjà de la formation.
Lorsque tu vas voir une collectivité, qu’on discute avec des interlocuteurs qu’on voit pendant 10, 15 ans, c’est toujours les mêmes, on a des échanges, on ne va pas leur présenter le catalogue.
Quand on va aller voir, c’est pour échanger sur leur problématique, pour savoir qu’est-ce que l’on peut leur apporter et trouver toujours les solutions les plus adaptées aux besoins des collectivités puisqu’au final, ce sont les clients finaux, c’est eux qui sont propriétaires des réseaux et des dispositifs qu’on commercialise et c’est eux qui les utilisent surtout, qui les manipulent.
Donc ça c’est important pour nous et puis c’est important pour eux de communiquer directement avec nous.
Et aujourd’hui, si tu devais donner 3 défis auxquels est confronté EJ France, lesquels tu citerais ?
Si on parle vraiment dans le contexte actuel, le défi nous on est industriel français, même si on s’appelle EJ, tu l’as compris, on est 1000 en France, tout ce que l’on vend en France, commercialise en France, avec une structure, avec un accompagnement avec des responsables régionaux.
Donc tout ça effectivement, ça a un coût, c’est un service, c’est un service pour tous nos clients mais ça a un coût.
Donc le défi actuellement c’est de toujours pouvoir continuer d’assurer ce niveau de service et de toujours pouvoir justifier l’écart de prix qu’il va y avoir avec nos concurrents.
Au travers justement de ces différents services puisque on sait très bien que malheureusement les les marchés publics français ne protègent pas l’industrie française.
Toi tu dirais que ton défi majeur c’est de valoriser ton outil de travail et ton organisation ?
J’ai envie de dire, c’est de pouvoir continuer de garder les emplois et nos industries en France actuellement. C’est à dire que oui, avec tout ce qu’on connait comme problématique de coût de l’emploi, etc..,Mais c’est un défi qui ne date pas d’aujourd’hui, on a tendance à dire qu’on y revient.
Mais ça ne se traduit pas toujours de cette manière-là malheureusement sur les marchés, la notion de prix est toujours importante.
EJ Campus, tu l’as abordé tout à l’heure. C’est une volonté de EJ de former ses clients, ses collaborateurs. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus aujourd’hui ?
Alors, quand mon poste a été créé et je me suis mis à faire plus que ça depuis le mois de septembre 2021.
Mais j’avais commencé à faire des sessions de formation auprès d’agents territoriaux déjà depuis 2 ans donc je continuais mon job de responsable régional.
Et en même temps, je faisais des formations.
Puis après c’est devenu mon job à à part entière depuis 2 ans donc depuis 2 ans on a fait pas mal d’édition, on a déjà fait une vingtaine d’éditions, donc on fait des demi-journées de formation au sein des collectivités.
Je te parle d’abord vraiment de la formation au sein des collectivités parce que c’est de là que c’est parti. C’était vraiment le point de départ.
Mais EJ Campus pour moi c’est un centre de formation certifié à Lyon. Et cette certification, vous l’avez obtenu il n’y a pas si longtemps ?
C’est récent, oui !
Donc c’est pour ça que moi je parle de EJ Campus, pour moi c’est le centre de formation Qualiopi. Vous avez aussi un partenariat avec l’OIEAU. J’ai commencé à m’intéresser à EJ Campus à partir du moment où il y a eu une certification Qualiopi parce que derrière il y a des choses. Parce qu’auparavant tu pourrais penser que c’est une façon déguisée de faire la prescription.
Alors oui, effectivement, on peut toujours penser à ce genre de choses.
Moi comme je te le disais au départ, l’objectif c’est vraiment de monter le niveau d’une manière générale. C’est pour ça qu’on fait les formations aussi pour nos partenaires revendeurs.
Souvent quand il y a des problèmes, on se rend compte qu’il y a une problématique sur le choix du produit, sur sa mise en œuvre. Mais ce n’est pas parce que les gens n’ont pas envie de bien faire, c’est par méconnaissance.
Pourquoi les collectivités ? Parce qu’encore une fois, comme je te le disais, c’est nos clients finaux, c’est eux qui utilisent le produit, c’est eux qui ont le retour d’expérience. Nos partenaires revendeurs, leur job c’est de revendre le produit à une entreprise de travaux.
Donc une fois que le produit est vendu, s’il n’y a pas de non-conformité, s’il n’y a pas de problème, on ne revient pas les voir.
L’entreprise de travaux, elle va, pour nos dispositifs mettre en œuvre, et puis sceller le tampon avec une garantie d’un an après achèvement.
Donc s’il y a des problématiques sur nos produits après plus d’un an, on n’aura pas le retour ni par l’entreprise, ni par nos partenaires revendeurs, donc l’information on ne peut aller la chercher vraiment.
Puis si on parle de pérennité des ouvrages, d’utilisation du produit, d’ergonomie, on peut aller la chercher qu’au niveau de la collectivité. Donc nous effectivement ça nous permet de toujours améliorer nos produits pour le besoin du client final
De coller aux problématiques et aux besoins des utilisateurs. Finalement, c’est ça l’enjeu EJ Campus, en plus de la question de la transmission du savoir et des bonnes pratiques ?
Disons que, ça permet les deux. Après les actions de prescription réalisées par les responsables régionaux au quotidien, permettent ça aussi par leur remontée de terrain.
“On a maintenant des vues plutôt basses, donc les avaloires avec des vues basses, c’est important.”
On a pas mal de choses qui évoluent au niveau de nos produits par rapport à l’évolution des aménagements urbains.
Donc ça c’est remonté au quotidien par nos responsables régionaux.
Mais nous c’est vrai que pendant les sessions de formation donc c’est des sessions d’une demi-journée.
En général, on essaie de regrouper dans la collectivité le service exploitation, le service maîtrise d’œuvre et le service maîtrise d’ouvrage, ce qui permet d’avoir des échanges très intéressants en interne de la collectivité sur un sujet particulier sur lequel, dans leur quotidien, ils échangent pas forcément entre eux.
Et c’est important puisque l’exploitant va utiliser le produit. Le maître d’œuvre va le prescrire, mais c’est important que le maître d’œuvre prescrive bien le produit dont l’exploitant a besoin.
Donc c’est toujours des échanges très intéressants et ça nous permet pendant ces moments d’échange. Comme on n’est pas du tout dans une démarche commerciale, peut-être de relever d’autres types de de besoins, de problématiques.
Décris-nous, comment ça se passe ? Moi je me mets à la place d’un exploitant, je veux former mon personnel, mes équipes, je fais quoi ? J’appelle mon responsable régional de chez EJ ? Ou il y a déjà un programme de formation que vous avez mis en place avec des dates ?
Effectivement, ils peuvent passer par le responsable régional, mais ça va atterrir chez moi, donc s’ils ont mes coordonnées, m’appeler directement.
Après on se fait un premier rendez-vous pour voir quel est le besoin de la collectivité.
Est-ce que c’est plutôt la sécurité des agents ? On sait qu’il y a beaucoup d’agents qui se blessent malheureusement, lors de la manipulation des tampons, donc on a des modules qui sont adaptés vraiment pour la formation sur la sécurité des agents durant les opérations d’exploitation des réseaux et en particulier la manipulation de tampon.
Vous avez un programme préétabli avec plusieurs modules où vous vous adaptez à chaque fois ?
Donc là je te parlais de sécurité des agents lors de l’exploitation. Mais par exemple, si c’est un public plutôt maîtrise d’œuvre, on va parler plus de cahiers des charges, on a un module qui s’appelle “choisir sans exclure” notamment où on aborde la partie technique du cahier des charges. Et jusqu’où on va dans un cahier des charges.
Mais vous, vous avez dans votre programme, des modules préétablis ?
Il y a des modules, mais en général sur une demi-journée, donc il y a une quinzaine de modules dans le catalogue.
Et sur une demi-journée, on va en sélectionner 5 ou 6, donc effectivement le programme sera construit sur 5 modules qui sont sélectionnés, donc c’est 3 h – 4 h.
On a parlé de Qualiopi donc je te disais il y a 2 ans, EJ a créé a créé mon poste et créé EJ Campus de manière officielle.
Depuis aujourd’hui on est on est 3, donc j’ai 2 personnes qui travaillent avec moi.
Pour faire de la vidéo pédagogique, pour la formation interne donc on est en train de se structurer, on a obtenu la certification Qualiopi.
On est vraiment sur une création de projet. On est membre adhérent également effectivement de l’Office international de l’eau.
Si je comprends bien, c’est une demi-journée, tu as le choix entre 15 modules et tu en parcoures 4 à 5 ?
Alors c’est en train d’évoluer parce que par rapport à Qualiopi les formations c’est une journée.
Qualiopi, ça permet notamment aux collectivités d’avoir des aides pour financer la formation.
Elles peuvent être financées par les organismes de formation, les OPCO…
Exactement, donc dans le cas des collectivités, c’est la région puisqu’on est Qualiopi, ça leur permet de financer les formations.
Pour avoir les aides, il faut faire minimum une journée de formation ou alors de faire un programme plus dense, mais après il faut faire attention de ne pas non plus perdre le public.
Nous on se rend compte qu’une demi-journée est suffisante, parce qu’on parle que de plaque d’égout… Donc une journée entière que là-dessus ça fait peut-être un peu beaucoup sauf si on fait vraiment une partie pratique.
Parce que toutes les collectivités ont des problématiques de claquement, de problème de mise en œuvre. Donc parfois on fait une mise en œuvre in situ pour montrer la procédure de scellement qui permet à un ouvrage de tenir dans le temps.
Donc là si on fait une partie en salle le matin, une partie scellement l’après-midi, on peut faire une journée.
Donc ce que je retiens c’est l’importance de vous contacter. Et exprimer son envie, ses objectifs pour que vous derrière avec votre expérience, vous sachiez, voilà, on va faire tel module, tel module, et on va construire un plan de formation.
On choisit les modules en fonction des besoins de la collectivité et s’il y a des zooms particuliers.
Je repars un peu en conception pédagogique et on adapte un petit peu parfois les modules en fonction des besoins particuliers de la collectivité.
Ça coûte combien une formation EJ Campus ?
Alors ça dépend, ça dépend du nombre.
L’offre de formation est encore en train de se construire.
Ça va dépendre du nombre de personnes, du mobilier qui permettent de déplacer les produits et de faire les ateliers de manipulation.
Donc typiquement ramener 4 podiums de manipulation ça a un coût important au niveau du transport donc ça a un impact sur le coût de la formation.
C’est pas pareil que si je dis, je me déplace seul avec un vidéoprojecteur et un écran.
Quelle fourchette tu peux annoncer pour quelqu’un qui veut une demi-journée de formation ?
Une demi-journée de formation ça peut être entre 500 et 2000€ pour un groupe (entre 8 et 15 personnes)
Mais quand je te dis 2000€ c’est s’il faut qu’on ramène par exemple les dispositifs.
On a parlé de votre partenariat avec Office International de l’Eau. Est-ce que tu peux nous expliquer comment vous êtes arrivé à travailler ensemble ?
Alors l’OiEau, je pense qu’on n’a pas besoin de les présenter. Ils font des formations sur tous les métiers, sur toute la chaîne, vraiment de la production d’eau potable jusqu’à la distribution.
Pareil pour l’assainissement. C’est 6000 techniciens à l’année qui sont formés.
Et chez EJ, on est spécialistes et on intervient sur une partie spécifique.
C’est pertinent pour eux comme pour nous d’intervenir, par exemple, si on parle du parcours de l’Oieau sur la construction d’un réseau d’assainissement, nous on va intervenir sur comment sceller un tampon.
Donc EJ Campus intervient pour, on va dire finaliser vraiment apporter la particularité en plus sur cet aspect.
Les gens vont en formation chez l’OiEau et vous allez là-bas ? Comment ça se passe ?
On intervient en accord toujours avec le formateur.
Donc chaque formateur à l’Office international de l’eau est complètement libre de nous laisser intervenir ou pas, s’il estime que c’est pertinent ou pas.
Par exemple la semaine dernière, j’intervenais sur la formation Fascicule 70.
Et c’est à chaque fois 1h d’intervention sur un parcours peut être de 4 jours puisque on a conscience évidemment que la partie couverture de regard, c’est un élément particulier sur l’ensemble du réseau.
Et donc vous apportez, vraiment une touche d’expertise que finalement on n’a peut-être pas le temps de couvrir l’OiEau dans son cadre généraliste. Vos ambitions pour le EJ Campus, le plan de développement ?
C’est de pouvoir continuer de faire des formations, c’est d’être plus connu aussi, de continuer de construire du contenu pédagogique toujours plus qualitatif.
Ça je ne t’en ai pas parlé, mais c’est vrai qu’on coconstruit nos modules de formation, certains modules avec les collectivités, avec des agents qu’ont justement une expertise particulière dans leur domaine.
Puisque c’est eux qui ont le vrai retour d’expérience. Donc on va chercher vraiment l’information, l’expérience là où elle se trouve.
Il y a donc un continué de construire du contenu qualitatif et puis développer le service formation auprès des collectivités de la manière la plus large possible.
Et puis après en interne aussi, il y a un enjeu en interne puisque EJ Campus se développe en France mais on est une entreprise mondiale, donc tous nos collaborateurs ont besoin de de formation et pas forcément qu’en France. Donc effectivement il y a un enjeu à ce niveau-là.
Est-ce qu’il y a une chose que tu souhaiterais que les gens retiennent de notre échange justement ?
Qu’ils n’hésitent pas vraiment, on a toujours ce côté un petit peu réticence.
À dire, : “Je vais faire une formation, c’est un industriel quand même, il va me vendre ses produits”, mais le retour qu’on a systématiquement, c’est : “C’est génial vos formations, on apprend vraiment des choses et vous ne nous parlez pas de vos produits et vous ne présentez pas vos produits”.
J’ai envie de leur dire, n’hésitez pas, de toute façon on peut faire un rendez-vous et je vous présente le contenu même de nos formations.
Et vous verrez que l’objectif, c’est vraiment de faire monter en compétence l’ensemble des agents territoriaux, les compétences de la collectivité sur un domaine en particulier.
Cela permettra tous ensemble de continuer d’évoluer, de progresser.
Et quels conseils tu donnerais quelqu’un qui veut justement faire évoluer son entreprise pour créer un nouveau service. Comment ? Quel est le petit conseil que tu peux donner ?
D’apprendre à s’écouter, de savoir ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas, de bien comprendre le marché sur lequel on travaille, de bien comprendre le positionnement de son entreprise par rapport au marché et d’essayer de trouver la bonne formule on va dire entre ce qu’on aime faire et comment on se positionne.
On voit beaucoup d’initiatives aussi où les gens vont créer leur activité et si on veut rester au sein d’une entreprise, il faut trouver la bonne formule entre qu’est-ce qu’attend mon entreprise, de quoi elle a besoin et qu’est-ce que j’aime et que de quoi j’ai besoin.
En tout cas tu es la preuve vivante que ça fonctionne, merci pour ton temps, j’apprécie beaucoup. Merci.
Merci, merci pour cet échange. Merci beaucoup Arnaud.
Un grand merci à nos invités d’aujourd’hui d’avoir partagé leur expertise et leur passion avec nous.
C’est la fin de cet épisode de Paroles par Monreseaudeau.fr.
Nous espérons que cette plongée au cœur du monde de l’eau vous a inspiré et vous a permis de découvrir de nouvelles perspectives.
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EJ CAMPUS, Formations à la carte pour collectivités
Acteurs cités dans cet article
EJ
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